Untitled document
A Zitlala, commune de la montagne basse de l’état de Guerrero au Mexique, la violence fait partie intégrante de la culture et de la religion.
Dans cette ville d’origine nahua, le 5 mai on célèbre une « requête » à la pluie pour s’assurer d’un bon début de cycle agricole, à travers un rituel qui mêle la tradition préhispanique avec la liturgie catholique où la violence apparaît domestiquée. Le bleu du ciel et les immenses montagnes qui entourent la commune préhispanique de Citallan ou “Lieu des étoiles” sont témoins de ce rituel: quatre heures (en moyenne) de danses qui sont en réalité un combat corps à corps, entre hommes-jaguars ou hommes-tigres, dont la seule arme est la « cuarta »: un fouet fait de grosse corde, avec, en son extrémité un noeud, utilisé pour frapper l’adversaire. L’unique protection de ces hommes est un masque en forme de tête de tigre, fait de cuir, capable de résister aux coups du noeud, plus connu sous le nom de « chirrion. » Dans le même temps, hors de la zone du rituel, d’autres combats ont lieu, mais sans masques, ni armes, à mains nues, à travers lesquels les hommes montrent leur courage et leur force, et ceci avec l’approbation de la communauté. La violence est considérée comme une offrande aux dieux pour faire venir la pluie. Le sang, la douleur, la combativité et la résistance ne provoquent pas de querelles entre les participants, bien au contraire; ils sont fiers et honorés d’avoir participé au rituel. ZITLALA, LA DANSE DES TIGRES « Gonzalo Pérez http://gonzpere.wordpress.com/zitlala-la-danse-des-tigres/1
|